Article 3 : Enseignements de l’avant et l’après COVID-19 : Pourquoi le secteur de la santé doit changer

Parmi les autres pandémies notables, citons la pandémie de grippe porcine et de grippe H1N1 en 2009 (similaire à la pandémie de grippe espagnole de 1918), mais les conséquences ont été bien moins dévastatrices, avec moins de décès que rapportés annuellement avec les grippes habituelles. Toutefois, cette épidémie a eu des retombées positives, car elle a été l'une des premières à inclure la santé mentale dans les rapports stratégiques et à reconnaître la nécessité de l'inclure dans la préparation.

Les médias sociaux sont un signe de l'époque dans laquelle nous vivons aujourd'hui et peuvent être décrits comme un "mal nécessaire". Les informations peuvent être diffusées à grande échelle, mais des informations inexactes peuvent également être diffusées à grande échelle à un rythme encore plus rapide.

Le virus Zika (2015 - 2016) a d'abord eu une évolution bénigne, mais on a découvert par la suite qu'il provoquait le syndrome de Guillain-Barre et une microcéphalie grave chez les futurs nouveau-nés de mères infectées. L'épidémie de Zika a montré à quelle vitesse un virus peut se propager dans le monde entier, en l'occurrence de la Micronésie, à travers le Pacifique jusqu'au Brésil où il a continué à se propager. Il s'agit toujours d'un problème de santé publique, car il n'existe pas de vaccin, et il a continué à se propager en Amérique du Sud et centrale, dans les Caraïbes et dans plusieurs états des États-Unis.

Ce qui est remarquable dans l'épidémie de Zika, c'est l'importance qu'elle a pris dans les médias sociaux. Dans ce cas, les médias sociaux ont été utilisés de manière positive pour diffuser des informations, éduquer et communiquer toute préoccupation spécifique soulevée par le public.

Leçon 4 : Les médias sociaux peuvent être un outil incroyablement positif et utile lorsque les bons messages sont communiqués. Les instances dirigeantes, telles que les ministères de la santé, les gouvernements, les premiers ministres, etc., doivent répondre aux craintes des gens en les soutenant, en les rassurant et, surtout, en leur fournissant des informations précises et opportunes. Des sources d'information officielles et crédibles doivent être identifiées et recommandées à une population paniquée.

Les pandémies perturbent notre sens de la réalité, de la routine et de l'ordre. Elles provoquent de l'anxiété ; les malades sont incertains quant à leur survie et leur rétablissement ; les personnes en bonne santé craignent de tomber malades et s'inquiètent pour leurs proches malades. Les pandémies provoquent des sentiments d'impuissance et de perte de contrôle. Pendant cette période, il est impératif que les personnes en première ligne, les professionnels de la santé, s'occupent de leur propre santé, tant physique que mentale. Essayez de diffuser des informations précises, notamment sur les sites web qui mènent à l'OMS, à l'Institut national des maladies transmissibles (NICD) ou à d'autres organismes compétents. Enfin, assurez-vous de disposer et de maintenir un système de soutien. Essayons de mettre en œuvre les enseignements tirés du passé et de tirer activement les leçons de la pandémie actuelle. C'est vers nous que les gens se tourneront pour obtenir des conseils et être rassurés lorsqu'une autre pandémie frappera à l'avenir.

 

Les points de vue, idées et citations sont issus de :
Huremović D, Duan C, Linder H, St. Victor G, Ahmed S Psychiatry of Pandemics - A Mental Health Response to Infection Outbreak. Suisse: Springer Nature, 2019